Annexe

Le culte du beau et celui du paraître

« Bonjour Catherine,

Oui, j’espère que je pourrai garder ce site, n’ayant pas pu garder l’ancien, qui coûtait plus cher, et que papa me mettait depuis le tout début jusqu’à sa fin à charge. Il fait une bonne pub au musée, mais pas et jamais suffisante pour papa, qui ne le reconnaissait pas. En ceci, il était laid, en ne sachant pas être reconnaissant envers ceux de sa famille qui l’aimaient : c’était toujours plus "beau" dans l’assiette des autres et il manifestait plus d’admiration pour ses neveux et nièces que pour ses propres enfants, prétendant que l’amour n’était qu’admiration, comme son père (et revendiquant le premier rôle). Il n’a jamais réfléchi au problème qu’il y ait deux termes... amour, admiration.

 

« Pour quelqu’un qui savait ce qu’était le beau, il savait surtout peu voir le faux, car il n’a jamais eu d’attirance pour la beauté intérieure (si ce n’est pour la détruire, assouvir). Pour aimer le beau, il lui aurait pourtant fallu des sens, avec ses yeux, et pas ce seul sens (unique) » qui n’intéressait pas plus que cela sa femme.

Qu’un Dubois dise à sa belle-fille "votre bijou n’est pas beau" ou à son beau-fils "le choix de cette déco est mal fait" est LAID. La question n’avait en effet pas été posée (ou cette réponse n’était pas attendue) et c’est se prendre pour référence dans le but de paraître et de dominer.

De ma femme, il m’a dit "tu ne vas pas sortir avec ça" ; de moi, il a dit à Christiane qu’il ne m’aimait pas. Les Dubois ne connaissaient pas le beau, contrairement à ce que tu crois, ils connaissaient davantage le paraître, croyant en « l’engrain » qui les aurait rendus "beaux", par la fréquentation d’un monde esthétique, son « contact », comme pour les fréquentations choisies des étalons de compétition. De mon côté, le nom ne s’est pas perpétué, c’est une de mes rares réussites, car, déjà jeune, je marchais dans leurs schémas, de Christ gore en croix qu’il fallait lisser pour l’enjoliver.

Qu’un beau-père des années soixante dise à sa belle-fille, "Ma femme, Elle, on lui a appris à marcher", c’est être aveugle sur les heures aller-retour sur le trajet de l’école, que les enfants d’une famille nombreuse ont dû longuement "pratiquer" : ils ont appris tout seuls, de 

jour comme de nuit ! Il faut être aveugle pour ne pas voir cette esthétique.

Enfin, bref, toute une culture qui met trop de monde en croix crée autant de christs que de Judas. Je ne tiens pas à être crucifié, préfère m’appeler Bouddha. L’erreur est de vouloir ressusciter des christs dans ce monde alors qu’il y a tant d’humains qui sont vivants et attendent une main.

C’est gentil, en tout cas, de me dire que ce site doit durer, je l’espère, mais si le premier a été un gros sacrifice, le deuxième ne le sera pas.

https://www.amusantmusee.com/

Trois heures du matin, je me réveille en plein cauchemar, mon père voulant avec une arme et une lampe torche me tuer dans mon rêve, après que j’ai révélé cette vérité, moi, dans le noir, n’ayant que quelques cailloux, pauvres fous ! »

J’ai la lucidité, plus tard, de voir, d’après ce que je sais de la vie de mon père, ce qui l’a rendu ainsi. L’histoire est triste, mais belle. Inconscient de ces choses ou plutôt ne pouvant les avouer à l’époque, il a choisi le goût de la dérision, vraie et provocatrice face à l’abbaye des moines (soutenue par un haut responsable politique et réciproquement, comme dans tout « gang » (cf. la chanson (on est tous des) Gangsters de CharlElie Couture) avec son Amusant Musée de l’époque, que je n’ai pu sauver. Mon père était un homme vrai et intelligent. Les moines pensaient surtout à paraître sous leurs faux-semblants (argument de « vente »). Mon père savait être gai, drôle, même si à la fin de sa vie, il avait des côtés amers. Il a vécu aussi longtemps que les plus vieux moines, sachant perdre son sérieux en temps voulu.

Pour lui, son père, ayant une foi dangereuse, avait prévu de faire de lui « le fils d’Abraham » (et je le crois d’autant plus qu’il avait trouvé cette expression soulignée dans une/la Bible de son père), sacrifiant sa destinée, détruisant son avenir, détruisant SON FILS AÎNÉ, Jean-Vianney Dubois, en en faisant un prêtre, le privant du contact féminin dès le plus jeune âge ─ Jean-Vianney n’avait que deux frères, il ne voyait que rarement sa propre mère, du séminaire  où il était depuis ses six ans.

 

Sculpture du père de Jean-Vianney, Raymond Dubois : La souffrance, conséquente du besoin de paraître respectable, à travers le fils que le sculpteur a voulu sacrifier, et non d'être (vrai) respectueux, non perpétuée par le descendant, qui aurait reproduit le schéma.

Fin et remerciements:

"Où meurt l'être naît le paraître", comme pour ce Christ en bois, qui, embelli par une bible, puis un sculpteur de talent, devient beau.

Dans le post de Soissons, qui peut paraître excessif, polémique, le sujet du post manquant n'est pas approfondi, et pour cause, ce n'est pas un "vase" cassé c'est un vase volé sans avoir été même achevé: c'est une nouvelle émettant l'idée d'être, plutôt que de paraître. Car à travers la machine l'humain est renié, "spolié" (volé de son être, de son contenu, épluché)

Merci à mon éditeur, qui, si vous lui posez la question suivante sera des rares à pouvoir répondre :

« Pour vous de "Guernica" (Picasso), qu'est-ce qui importait le plus à Picasso:

- le style?

- le message?

Ne me répondez pas les deux, SURTOUT PAS CA ! »

Le Post de Soissons
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